Les espaces boisés

Nous avons la chance d’habiter une commune riche en espaces boisés. Les arbres sont une composante majeure de la biodiversité et constituent un système essentiel de la vie : ils captent du CO2 et produisent de l’oxygène (O2), et ces échanges ont permis le développement de la vie sur terre depuis des millions d’années. Depuis quelques années, on prend conscience du trésor que constituent les espaces boisés et les forêts, et leur importance dans des équilibres fondamentaux. Outre la production d’oxygène nécessaire à notre survie, ils ont à leur actif la diminution de la température locale, l’évapotranspiration favorisant la pluie, l’accueil de la biodiversité animale, en particulier la protection des espèces mammifères sauvages (actuellement réduits à 4% de cet ordre). Des études récentes ont montré la richesse des échanges entre les arbres et les sols et entre individus de même espèce. La photo ci-dessous montre ce qu’on appelle « fente de timidité », c’est à dire l’espace laissé entre les extrémités des branches de deux individus, afin d’équilibrer la photosynthèse.

Nous sommes là devant cette contradiction : les sols, l’air, l’eau et les espaces boisés constituent un patrimoine collectif dont dépend la santé de tous : 2% seulement de la forêt française sont propriété de l’Etat, le reste est propriété privée.  La loi concernant les arbres en terrain privé est très peu contraignante. C’est même plutôt l’inverse qui s’est produit avec le temps, les lois protégeant de nouveaux espaces d’exploitation malgré les risques encourus par la collectivité.

La législation va évoluer dans les années futures, nous en sommes convaincus, car ce point de vue n’a pas d’avenir au regard des nécessités communes à tous. Mais actuellement aucune juridiction stricte et précise ne protège l’arbre dans les espaces privés.